De: C. Lafon [cathylafon@wanadoo.fr]
Envoyé: vendredi 19 mai 2006 13:55
À: aquitaine-discussion@listes.lesverts.fr; bordeaux-discussion@listes.lesverts.fr
Objet: [Verts Aquitaine Discussion] Sogerma dans SO aujourd'hui 19/5

Article en page générales, et article en page Gironde : les Verts pour le boycott de l'A380. ne sont pas sur le site SO.


 


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> Sud Ouest
> Vendredi 19 mai 2006, p. 6
> SOGERMA.
> Un espoir pour les salariés
> Régine Jordan
> Le gouvernement annonce un moratoire sur la fermeture du site de Mérignac.
> L'intersyndicale en saura plus aujourd'hui au ministère de l'Emploi
> Prudence. Les premières réactions des salariés de l'établissement Sogerma de
> Mérignac n'empruntaient pas au registre de la victoire, hier après-midi,
> après l'annonce d'un moratoire sur la fermeture du site. Cette annonce faite
> par Jean-Louis Borloo et reprise par François Loos, ministre délégué à
> l'Industrie, suscitait néanmoins un « espoir » que les différents
> représentants de l'intersyndicale ont exprimé devant Laurent Fabius, invité
> de passage.
> « Un moratoire, c'est un bon point », explique Bernard Tachoire, délégué
> syndical central FO. « On voulait monter le débat au niveau national et on y
> est parvenus. Mais, pour autant, cela ne veut pas dire que c'est terminé. La
> bataille continue et nous attendons avec impatience notre entrevue au
> ministère de l'Emploi demain matin (NDLR : ce vendredi matin). » Derrière
> les portes de l'usine, barrées par une seule banderole au message funeste :
> « Usine morte », le silence règne entre les ateliers, où toute activité a
> cessé depuis lundi.
> Epée de Damoclès.
> Seule la présence de nombreux journalistes sur le parking extérieur souligne
> l'effervescence suscitée par les messages du gouvernement livrés en début
> d'après-midi. Jean-Louis Borloo, ministre de l'Emploi, a fait savoir par un
> communiqué qu'il avait demandé un moratoire à Noël Forgeard, président
> d'EADS. « Sans méconnaître les impératifs liés au plan de charge de
> l'entreprise, à l'évolution de ce secteur industriel, Jean-Louis Borloo a
> demandé que soit décidé un moratoire et que cette question soit réévoquée au
> plus proche conseil d'administration d'EADS », précise le texte du
> ministère.
> Plus explicite, le ministre délégué à l'Industrie, s'exprimant devant le
> Sénat, complétait peu après en indiquant : « Le comité d'entreprise qui doit
> se tenir le 23 mai ne portera pas sur le plan de sauvegarde de l'emploi,
> mais sur une concertation sur l'avenir industriel et aéronautique à Mérignac
> et sur les pistes qu'EADS doit dégager pour ce pôle aéronautique. »
> Autrement dit, François Loos assurait qu'EADS « accepte de reprendre les
> concertations et de se donner du temps ».
> Un message reçu avec réserve par les représentants de l'intersyndicale,
> partagés entre la satisfaction d'avoir obtenu de porter le débat au plus
> haut de l'Etat, mais sceptiques quant à la stratégie poursuivie par le
> groupe industriel. « Cela fait un an et demi que les salariés travaillent
> avec une épée de Damoclès sur la tête, souligne Bernard Tachoires. Ce que
> nous voulons, c'est un projet industriel qui assure le maintien à long terme
> d'un pôle de maintenance aéronautique de haute technologie pour l'aviation
> civile et militaire. »
> « Un pied dans la porte ».
> « Les salariés ressentent de l'écoeurement », ajoute Jean-Louis Dauphin
> (CFDT). « La présentation qui a été faite du déficit est scandaleuse.
> Lorsque l'on entre dans le détail du déficit d'exploitation imputable au
> site de Mérignac, rien ne justifie la fermeture du site. On marche sur la
> tête. »
> Constituée depuis deux mois, l'intersyndicale interpelle les pouvoirs
> publics sur la nécessité de développer un projet industriel. Le changement
> de l'ordre du jour du comité central d'entreprise prévu le 23 juin apportera
> peut-être un début de réponse. Mais, pour l'heure, chacun reste prudent. «
> On met un pied dans la porte. C'est un début. Il n'y avait jamais eu de
> négociations jusque-là », rappelle le délégué FO.
> La brutalité de l'annonce de la fermeture a sonné les 1 100 salariés de
> Mérignac. Et bien au-delà, si l'on en juge par l'écho rencontré auprès des
> hommes politiques de tout bord. Les visiteurs de marque se succèdent sur le
> site. Noël Mamère hier matin, Laurent Fabius hier soir. « Ce moratoire
> suscite un espoir pour les salariés. Il ne faut pas le décevoir », résumait
> hier soir Pierre Acquaviva, secrétaire du comité d'entreprise (CFE-CGC).
> Catégorie : Actualités
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> Sud Ouest
> Gironde, vendredi 19 mai 2006, p. 4
> Les Verts pour le boycott des convois A 380
> Les élus verts girondins sont venus, hier matin, apporter leur soutien aux
> salariés de la Sogerma. L'occasion pour Noël Mamère, député maire de Bègles,
> de critiquer « la brutalité et la soudaineté de l'annonce de la fermeture ».
> Les Verts dénoncent l'attitude d'EADS, « qui n'a fait preuve d'aucune
> anticipation et dont les stratégies industrielles douteuses ont mis en péril
> sa filiale ». Ils s'en sont pris également à l'attitude du gouvernement «
> qui s'est rendu complice de la fermeture du site. Il porte une lourde
> responsabilité, et en particulier son ministre de la Défense ».
> « Nous demandons le maintien du site, car l'Etat et EADS ont les moyens
> d'attribuer des charges à Mérignac. Cette volonté de fermeture est une
> brèche ouverte dans le pôle aéronautique de la région et l'effet domino est
> à craindre », a dit Gérard Chausset, élu mérignacais. « Il faut avoir une
> réflexion sur la diversification industrielle du pôle », a ajouté Noël
> Mamère. Jean-Pierre Duffour, vice-président du Conseil régional, a souhaité
> « la solidarité de Midi-Pyrénées ».
> Les Verts appellent les maires des communes se trouvant sur le trajet des
> convois Airbus à prendre des arrêtés pour interdire leur passage. Le
> prochain est annoncé pour le 12 juin.
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> Illustration(s) :
> Noël Mamère et les Verts girondins face aux salariés
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