CONSEIL MUNICIPAL. --Les orientations budgétaires annoncent 12
millions d'euros pour les équipements à créer ou à rénover en
2008. Grâce à une dette faible
Le
patrimoine chouchouté
«L'équipe municipale qui assurera
l'essentiel de l'exécution du programme 2008 sera différente
de celle qui présente le débat d'orientations budgétaires. »
Lundi soir, Michel Sainte-Marie a dessiné les grandes lignes
du budget prochain, non sans avoir précisé que le mandat qui
s'achève a permis de réaliser un programme d'équipements
important : 80 millions d'euros investis, soit deux fois plus
que le précédent. « 2008 verra donc l'achèvement ou la
poursuite des projets engagés comme le gymnase de Bourran,
l'extension de la crèche Les Marmousets, l'aménagement
paysager de l'avenue de l'Yser, la restructuration de l'hôtel
de ville. Parmi les nouveaux équipements, on inscrit le
conservatoire de musique, le groupe scolaire Beaudésert, les
terrains synthétiques du Jard et un diagnostic pour la
modernisation du stade nautique. » Bernard Garandeau, premier
adjoint délégué aux finances chiffre ce programme
d'investissement à 12 millions d'euros, dont six consacrés à
la maintenance du patrimoine de la ville. « Le niveau
d'endettement de la commune doit nous permettre d'avoir un
recours à l'emprunt plus important que les années passées »,
note l'élu.
« Autosatisfaction
». Gérard
Chausset, adjoint à l'environnement et aux transports se dit
satisfait de ce programme d'équipement: « Notamment du
diagnostic énergétique qui sera effectué sur le patrimoine. »
Le ton n'est plus le même sur les bancs de l'opposition où
Thierry Millet, le chef de file, évoque « une valse à trois
temps ». « On finit fort après des premières années de mandat
présentant un investissement faible ; on laisse place à
l'autosatisfaction et on se plaint du contexte national. »
L'élu du Nouveau Centre dénonce le « dérapage » des dépenses
de fonctionnement et « le mini-catalogue qui tranche du
tintamarre des réalisations passées. Si l'on part du constat
que sur 4 euros de budget, 1 euro part dans l'investissement,
ce n'est pas 80 millions d'euros que l'on devrait atteindre en
7 ans mais 140 ! À Mérignac, le montant de l'équipement par
habitant est le plus faible par rapport aux communes de même
strate. Il faut penser davantage aux quartiers périphériques
et se montrer moins électoraliste. Je vous demande de penser à
une pause fiscale qui ne soit pas en pourcentage mais en
euros. »
« Un ton de procureur
». Nelly
Malaty (LO) s'en prend à la politique gouvernementale qui «
privilégie les riches avec le paquet fiscal et pénalise les
pauvres avec les franchises médicales. » Retour vers
l'opposition avec Jean-Pierre Arnaud (Modem) qui pointe du
doigt un programme d'investissement 2008 en baisse : « C'est
parce que tout a été fait ou parce que vous manquez d'idées ?
». Sourire du maire : « Heureusement que vous êtes là !
» Pour Aimé Cordoba, adjoint à l'état-civil (PC), « la
baisse des dotations d'état est regrettable. » Le budget 2008
devra consentir des efforts pour réaliser tous les projets
retenus qui nous conviennent. Mais qu'en est-il de la plaine
des sports de Beutre ? ». Pour clore le chapitre, Alain Anziani,
adjoint à la politique de la ville plante ses banderilles : «
L'opposition termine le mandat comme elle l'a commencé, sur un
ton de procureur de mauvaise foi. Nous avons tenu nos
engagements en faisant de la ville le poumon économique de la
CUB et en privilégiant les services à la personne. Vous
proposez de les stopper ? En sept ans, nous avons réussi à
investir avec une augmentation des taux de 1, 8 %. Qui dit
mieux ? » Bernard Garandeau confirme : « On a réalisé
l'essentiel. »
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