CONSEIL DE QUARTIER. --Arlac s'enrichit de deux parcs. Mais les
constructions de Tenet inquiètent les riverains. Dont certains
dénoncent aussi le bruit du tram
Arlac se met au vert
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| Le quartier d'Arlac va s'enrichir de deux
nouveaux parcs. Fin janvier, ce sera celui de Tenet qui mettra
deux hectares et demi à la disposition des Mérignacais.
Propriété des pupilles de l'enseignement public, cet espace
sera entretenu par la ville qui a signé une convention avec
l'association. C'est Élisabeth Fournier, directrice du centre
technique de l'environnement qui a présenté les dossiers aux
nombreux habitants réunis l'autre soir en conseil de quartier.
Création d'allées, d'entrées, de jeux pour les enfants,
installation d'une scène de verdure, circulation douce, piste
de jogging, tout a été prévu pour faire le bonheur des
riverains de Tenet. Le mobilier arrivera début 2008. Le sujet
alors divise l'assemblée : « Il faut l'interdire aux chiens »,
s'écrie une dame qui en a marre des crottes sur les pelouses.
Deux crêpages de chignon plus tard, Élisabeth Fournier fait
savoir qu'on autorisera les vélos des petits et que le
règlement des parcs est le même partout pour les animaux. Elle
rassure, il y aura des sacs pour les déjections canines. Les
jardins de la Maison Carrée ouvriront en mars. « Ils seront
entretenus avec la méthode biologique », indique Élisabeth
Fournier. On va restaurer les terrasses, ensabler les allées,
fleurir la prairie et engazonner.
Projet Bouygues. La discussion revient sur Tenet mais
cette fois pour évoquer le projet immobilier de 46 maisons que
doit faire Bouygues. Un riverain fait remarquer que le
commissaire-enquêteur s'est étonné de cette réalisation sur ce
site. Claude Baudry, adjoint à l'urbanisme met les points sur
les « i » : « La partie du parc classée en EBC ne peut être
construite mais le reste oui. Il a été donné un avis
favorable. Il faut rappeler que les Pupilles ont cédé ce
terrain au promoteur contre la réhabilitation du château qui
va accueillir des activités pédagogiques et que l'association
ne pouvait payer ». Les gens du quartier craignent que cet
apport de population génère de la circulation et un trop grand
nombre d'enfants à scolariser. Claude Baudry assure que ces
points sont à l'étude et propose aux habitants une discussion
avec Bouygues et les Pupilles. Vincent C?urderoy se lève et en
profite pour se présenter : « Peut-être me connaissez-vous par
la presse car je suis intéressé par les municipales. Ce permis
de construire a une date butoir, le 14 février 2008. Je crains
que ce délai soit insuffisant pour permettre une entrevue ».
Le candidat fait son petit effet puisque la salle
applaudit.
Un mur
antibruit.
Claude Baudry ne s'en laisse pas compter : « Je ne peux
entendre des contre-vérités. Vous avancez des dates que vous
ne maîtrisez pas. Si le projet n'est pas conforme aux règles
d'urbanisme, il sera refusé. Mais s'il est compatible avec le
PLU, le maire ne peut que le signer, sinon il devient coupable
d'abus de pouvoir et le préfet peut lui intimer l'ordre de
l'accorder. » Autre sujet évoqué, le tramway. Sur la
ligne A, il est un vrai succès : 2,15 millions de voyageurs en
septembre. En mars 2008, Arlac aura enfin son parc relais de
400 places, plus 22 pour les vélos et 10 pour les motos. En
attendant les usagers peuvent utiliser un parc provisoire de
150 places. Le futur équipement sera ouvert de 5 heures à 1
heure du matin le week-end et de 5 heures à 2 heures en
semaine. « 2 000 voyageurs montent chaque jour à cette station
», fait savoir Claude Baudry. En 2009, on y installera une
halte ferroviaire. La création d'une gare fera de ce point le
plus grand pôle multimodal de la CUB. Mais le tramway ne fait
pas que des heureux à Arlac : « J'habite avenue des Eyquems.
Le tram passe au pied des maisons. On ne dort plus. On veut un
mur antibruit ». Gérard Chausset, adjoint au transport et à
l'urbanisme promet de s'en occuper : « J'irai chez vous.
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