PREMIÈRE SÉANCE. --Michel Sainte-Marie retrouve son fauteuil
de maire pour la sixième fois. Entouré de quatorze adjoints
pour amorcer un nouveau tournant
Gouverner autrement
C'est Désiré Estay, doyen d'âge, qui
présidait la séance. Cidjem Tas, la benjamine, était désignée
secrétaire du bureau de vote avec pour assesseurs deux membres
de l'opposition, Andrée Marbach et Fabien Rothé. Michel
Sainte-Marie, liste Avec vous Mérignac avance et Vincent
C?urderoy, liste Ensemble pour Mérignac, proposaient leur
candidature, Thierry Millet, autre liste de l'opposition Agir
pour Mérignac, ne désirant pas se présenter. Une petite
demi-heure plus tard, le verdict sortait des urnes sans trop
de surprise : 42 voix pour Michel Sainte-Marie, 3 pour Vincent
C?urderoy et 4 bulletins nuls. Sous les applaudissements -
dont ceux de deux opposants Bernard Gonzalez et Hélène Rougier
- Michel Sainte-Marie pouvait entamer un sixième mandat,
sachant qu'il avait commencé à prendre les rênes de la ville
en 1971, à la faveur d'une élection interne liée au décès de
Robert Brettes.
Participation et concertation. Le voilà à nouveau dans son
fauteuil pour remercier les conseillers municipaux et les
Mérignacais : « Leur confiance n'a jamais été aussi forte.
Elle est la marque du soutien à notre bilan, notre équipe,
notre projet ». Le maire évoque sa ville en quelques chiffres
: 2e de Gironde, 4 000 entreprises, plus de 40 000 emplois. La
qualité de vie cohabite avec l'innovation : ce sera demain, le
bioparc, l'aéroparc, les éco-quartiers. « De nombreux défis
nous attendent comme le développement économique. Des enjeux
aussi comme la culture, le social, l'environnement. Nous avons
les meilleurs atouts pour les relever avec une équipe
renouvelée et compétente, un tissu économique fort, une
vitalité associative, des quartiers dynamiques. » Le maire dit
que la ville est à un tournant : « On ne gouverne plus comme
il y a 40 ans. La participation et la concertation sont des
étapes indispensables notamment en matière d'urbanisme et
d'aménagement de la ville. Nous nous appuierons plus que
jamais sur les conseils de quartier et sur le conseil communal
de développement et de concertation. »
« L'intérêt général ». Vincent C?urderoy tient à féliciter le
maire avec cette réserve : « Le fort taux d'abstention traduit
une forme de divorce entre les électeurs et les élus basée sur
la perte de confiance. Vous devrez tenir compte des phénomènes
d'usure et de lassitude à l'égard des élus que nous avons
dénoncées. » Vincent C?urderoy se veut l'élu du peuple et
entend le représenter au mieux : « Il n'y a pas une politique
de gauche et une politique de droite, seulement une politique
qui sert l'intérêt général. Nous serons un groupe d'opposition
vigilant. Quelle que soit la vivacité des nos échanges, nous
ne devons pas oublier que le mot fraternité est inscrit dans
la devise de la République. J'espère que la tolérance et le
respect seront toujours au c?ur de nos débats ». À son tour,
Thierry Millet qui remercie ses électeurs regrette que le
rassemblement de la minorité mérignacaise n'ait pas été
possible et émet ce v?u : « Je souhaite que pendant six ans
les Mérignacais connaissent une atmosphère concertation,
d'équité, d'entraide et de convivialité. »
Divorce. Le Vert Gérard Chausset rappelle qu'il
va falloir affronter de grandes mutations, démographiques,
écologiques, économiques : « Notre groupe a toute confiance
dans votre façon d'administrer la ville », dit-il au maire.
Alain Anziani relève dans la foulée la pique de Vincent
C?urderoy : « Le divorce a plutôt eu lieu entre les électeurs
et Vincent C?urderoy. D'ailleurs, il n'y a pas eu divorce car
il n'y a pas eu mariage ! Il faut savoir jeter l'amertume à la
rivière. » Le communiste Joël Girard s'adresse aussi à l'élu
UMP : « La politique de droite n'est pas celle de gauche. On
aura encore des luttes ouvrières à mener et à gagner comme ce
fut le cas pour la Sogerma ». On allait conclure la séance en
fixant à 14 le nombre d'adjoints qui ont été élus dans la
foulée avant que l'ensemble des conseillers municipaux pose
pour la photo de famille dans le parc du Vivier.
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