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Lundi 23 Février 2009 | Saint Lazare

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Lundi 23 Février 2009

MÉRIGNAC, CONSEIL MUNICIPAL. La charte sur l'organisation et le fonctionnement des conseils de quartier ont soulevé de vives critiques dans l'opposition qui parle de « contrôle politique »

Les conseils de la discorde

Thierry Millet prend la parole lors d'un conseil de quartier sur la ZAC centre-ville. (photo bernard bonnel)
Thierry Millet prend la parole lors d'un conseil de quartier sur la ZAC centre-ville. (photo bernard bonnel)

Les conseils de quartier resteront toujours au nombre de dix. Mais ils vont être redécoupés et « légèrement » encadrés par une charte. Le bureau sera composé d'un élu référent et de dix membres choisis parmi les associations représentatives et les personnes bien impliquées dans la vie locale.

C'est, en substance, ce que détaille Bernard Le Roux, le premier adjoint, au moment d'aborder la délibération sur le renouvellement des conseils de quartier, suspendus à chaque fin de mandat. « C'est un lieu de débat où l'on consulte les citoyens sur les projets ». Vincent Coeurderoy (UMP), groupe « Ensemble Mérignac » n'est pas d'accord.

D'abord il dénonce l'indifférence de certains qui trouvent ces assemblées inutiles, la frustration d'autres qui ne se sentent pas représentés par ceux qui y figurent car trop proches des élus. « Et il y a ceux qui soupçonnent ces conseils d'être des lieux de manoeuvres politiques destinés à manipuler l'opinion. Vous ne résistez pas à la possibilité de contrôler ces conseils. Pourquoi avez-vous rejeté le tirage au sort et la proposition de confier l'animation à un médiateur ? »

Boussole de l'action de la ville

Andrée Marbach (groupe Agir Pour Mérignac, conduit par Thierry Millet) pointe une divergence sur le fonctionnement : « Nous ne sommes pas d'accord avec la désignation de l'élu référent. Et on aimerait que les conseillers municipaux de notre groupe puissent y participer à ce titre et non pas en temps qu'habitant ».

Andrée Marbach s'abstiendra, tout comme Bernard Gonzalez (Debout la République). Vincent Coeurderoy vote contre. Claude Mellier (PC du groupe majoritaire) suggère de réfléchir sur le tirage au sort.

Alain Anziani, délégué aux finances, se dit interloqué par les propos de l'élu UMP qui assimile les conseils à un outil de manipulation politique. Lui parle d'« une boussole de l'action de la ville » : « La population d'Arlac s'est prise en charge pour créer un marché. C'était inutile ? La Glacière a travaillé sur le plan de circulation. Ça n'a servi à rien ? Le Burck a aménagé la place Tournesol. Ça a servi à rien ? C'est bien de les modifier en prenant comme base les groupes de travail ». Gérard Chausset, adjoint Vert à l'environnement, y va de sa pique : « J'aimerais connaître les expériences de l'UMP en matière de démocratie participative ! ».

Bernard Le Roux conclut « cette charte, ce n'est pas les tables de la loi. Au besoin, elle sera modifiée. Le rôle de l'élu référent est d'assurer la liberté de parole ». Il s'adresse à Andrée Marbach pour lui dire qu'aucune place n'est réservée ni aux élus de l'opposition, ni aux élus de la majorité. Il rétorque à Vincent Coeuderoy que le tirage au sort a été testé sans succès et que tous les élus peuvent assister aux conseils de quartier.

« J'ai été viré »

L'opposition repart à l'assaut avec deux questions orales. Celle de Vincent Coeurderoy qui souhaite des précisions sur la conduite à tenir en cas de nouvelle tempête. Il demande un bilan et les leçons à en tirer pour l'avenir. Bernard Le Roux se lance alors dans un récit détaillé de l'avant, pendant et après. « À votre interrogatoire, je réponds qu'un processus d'astreinte a été mis en place. On a même fusionné le plan tempête avec le plan canicule pour s'occuper des personnes isolées ». Le déroulé des journées de janvier est précis et n'appelle guère à la critique.

Vincent Coeurderoy en convient : « Je n'ai jamais été inquiet de l'efficacité des services municipaux. Mais je n'ai qu'un regret, c'est avoir été viré d'une réunion où je me suis rendu pour aider et où je n'étais pas attendu ». Bernard Le Roux se sent visé, met sa réaction sur le compte de la fatigue mais précise qu'il s'agissait de faire un point sur les bâtiments communaux avec les élus concernés.

La deuxième attaque vient d'Andrée Marbach. Elle demande des comptes sur une séance précédente du Conseil municipal où Thierry Millet « a été privé de parole par le maire ». Michel Sainte-Marie avait brandi le règlement intérieur estimant son intervention hors sujet. Pour le groupe « Agir pour Mérignac », il y avait entrave à l'expression de la minorité. Bernard Le Roux remonte aux créneaux. « Il a pris la parole huit fois dont sept pour interrompre les autres. C'était un retour à l'ordre ». Et donc, il y a peu de chance qu'on modifie le règlement intérieur...

Auteur : DOMINIQUE MANENC
d.manenc@sudouest.com

Tags : Bordeaux Rive Gauche Politique Hommes politiques Ville et urbanisme Partis politiques Collectivités locales mérignac Rive gauche
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