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La vente des Girondins : pourquoi j'ai dit oui?

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J'espère ne plus m’ennuyer avec les Girondins!
La vente des Girondins fait couler beaucoup d’encre, notamment au sujet de la nature du repreneur, Monsieur DA GROSA, qui porte unmodèle prototype de la financiarisation du sport spectacle.
Les critiques ont été nombreuses, notamment sur la prise de risque pour la collectivité et  l’assurance qu’elle puisse récupérer  le loyer du grand stade en cas de déconfiture du club !
Ce contrat est complexe, c’est une nébuleuse financière, certes, mais nous avons eu tous les éléments pour nous décider en connaissance de cause.
Je ne suis pas totalement « rassuré », mais j’ai pris mes responsabilités, je ne me suis pas abrité derrière le paravent de l’idéologie « anti foot » ou «anti business », car en définitive, il n’ y a pas de plan B, si nous votions contre, c’était le chaos, le club des Girondins devenait « invendable » sans repreneur et M6 mettra en œuvre non pas un plan B mai le plan « K », c’est-à-dire la vente des  meilleurs éléments comme les  4 K, Khamano, Koundé, Kalu et Karamoh et  le retour en Ligue 2.
Le système du sport business a été dénoncé à juste raison, le spectacle sportif joue dans la cour de l’extravagance, pour autant, j’ai rappelé également que l’histoire du club n’a pas toujours été glorieuse et l’époque des années 80 s’est terminée de façon douloureuse pour le contribuable bordelais.. avec les frasques que l’on connait.
Le système ou modèle économique proposé de fonds de pension américain n’est pas beaucoup moins  vertueux que l’actuel, je rappelle que M6, société française dont le groupe (RTL, etc) est situé au Luxembourg, décrié pour des raisons fiscales et la maison mère, le groupe Bertelsman, n’est pas une assemblée  d’enfants de chœur en matière de finance.
Oui, je l’affirme, j’attends du nouveau propriétaire, un engagement pour une « épopée », on sait très bien que les résultats sont aléatoires, mais on a envie de ne plus s’ennuyer en regardant les Girondins jouer, cela ce serait déjà extraordinaire et à cette condition, il est certain  que le stade sera plein, sans problème.
Gérard CHAUSSET
 

Girondins de Bordeaux : les élus convaincus par DaGrosa

A La UneSud Ouest ÉcoCub

Publié le

12/10/2018 à 9h05
par XAVIER SOTA ET DENIS LHERM gironde@sudouest.fr.

 

Le repreneur du club a rassuré les élus de la Métropole, ce jeudi. Leur vote lui est acquis ce vendredi matin

Patron du fonds américain GACP, Joseph DaGrosa a réussi son passage devant les élus de Bordeaux Métropole, ce jeudi. Comme le stade Matmut, l’hémicycle n’était certes qu’à moitié plein (une soixantaine d’élus sur 105) ; mais même les plus sceptiques sur le montage de la reprise du club semblaient plutôt rassurés en sortant. Ce vendredi matin, le vote de la Métropole sur le transfert des garanties de M6 à GACP concernant la participation du club au financement du stade Matmut est sans suspense (lire notre édition d’hier). La Métropole ne fera pas obstacle à son passage sous pavillon américain.
Voici les réactions de certains élus interrogés à la sortie de la séance.
Patrick Bobet : « Une foi en Bordeaux que j’ai découverte »

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Maire du Bouscat, vice-président chargé des finances. « Nous avons devant nous un entrepreneur américain, alors que nous raisonnons comme des comptables. Nous voulions être rassurés à tout prix. Aux États-Unis, ils ont le sens des affaires. Ici, nous nous épuisons à chercher de l’argent ; chez eux, c’est beaucoup plus facile. Je n’ai jamais été inquiet sur les garanties, elles sont solides. Nous sommes un peu plus interrogatifs sur la gestion du club. Je ne suis pas totalement rassuré mais j’ai eu des réponses à beaucoup de mes questions. Il a une foi en Bordeaux comme marque internationale que j’ai découverte. »
Nicolas Florian : « Je suis rassuré »
Adjoint aux finances d’Alain Juppé. « Joe DaGrosa a apporté des réponses claires. Nous attendions plus de renseignements, je suis rassuré. Il a précisé les choses sur ce plan d’économie de 10 millions d’euros, évoqué dans le rapport de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). Ce sont des amortissements retraités, c’est juste de la comptabilité. Il voit en Bordeaux une marque. Pour lui, le club est un bel outil. Il vient comme une entreprise de spectacle. »
Gérard Chausset : « Je vote pour »
Élu à Mérignac. « DaGrosa a demandé pourquoi le stade était vide. J’ai répondu : “Parce qu’on s’y ennuie”. Donc j’ai remercié M6 mais je suis content qu’ils partent. J’espère qu’il fera du club quelque chose de différent. Il a donné des assurances sur le fait qu’en cas de difficultés, la Métropole sera payée en premier. Je vote pour, nous n’avons pas d’autre choix. Ces séances de démocratie directe ont été utiles, nous prenons la décision à 95 % en connaissance de cause. »
Arielle Piazza, rassurée sur les moyens qui seront engagés
Adjointe aux sports d’Alain Juppé. « Je l’ai questionné sur la maîtrise tarifaire, avec une grille rassurante pour un football pour tous. C’était une question des Ultras. J’ai aussi prolongé une de leurs questions sur ce qui se passerait en cas de mauvais résultats sportifs. Il a répondu que tous les cas ont été envisagés, qu’il fera en sorte que le club ne soit pas dans la pire des difficultés, en mettant les moyens qu’il faut. Je l’ai trouvé bienveillant, très engagé sur sa présence parmi nous, il est très bien entré dans l’exercice. »
Vincent Feltesse, conseiller métropolitain PS, ancien président de la CUB
« Je reste interrogatif. On voit leur professionnalisme financier, leur savoir-faire communicationnel à l’américaine très enthousiasmant. Pour eux, le risque financier est limité, ils peuvent partir au bout de cinq ans. Le projet sportif n’ouvre aucune perspective, n’offre aucune assurance. Nous allons discuter demain en réunion de groupe et voir les avis des uns et des autres. Et je me prononcerai. »
Jean Touzeau, vice-président de la Métropole, maire PS de Lormont
« La question à laquelle nous avons à répondre est de savoir si nous avons toutes les garanties de prise en compte des obligations de M6 par les investisseurs américains. La réponse sur ce plan, après examen, est positive. Nous avons eu moins de réponses sur le projet sportif. Mais on voit bien que derrière cette dimension sportive, il y a une dimension d’image de Bordeaux à l’échelle de la planète et des dimensions touristiques commerciales qui sont au cœur du projet. »
Véronique Ferreira, vice-présidente de la Métropole et maire PS de Blanquefort
« Nous avons une différence de culture, nous parlons d’argent public et eux, d’argent privé. Nous avons des engagements sur le fait que dans leurs résultats, le stade passerait en premier. Dernière interrogation, c’est le rôle de King Street, qui apporte 90 % des financements. À mes yeux, on ne dispose pas d’une lettre d’intention claire de King Street. M. DaGrosa nous a expliqué qu’il prenait la responsabilité juridique. Je suis comme la DNCG, j’aurais adoré avoir King Street en face, nous avons compris que ce ne serait pas possible. Mais je voterai favorablement. »

Élus et repreneur : le choc des cultures
« Il y a forcément une différence de culture et d’approche entre ce que nous sommes : Français, élus. Et ce qu’ils sont : Américains et business men », résumait Christine Bost au terme du grand oral de Joe DaGrosa, hier. Le conditionnel n’est plus d’usage, il sera le repreneur des Girondins de Bordeaux. Ce matin, les élus de Bordeaux Métropole lui donneront, à une large majorité, le feu vert pour la reprise.
La maire d’Eysines résume le sentiment des élus présents hier soir : un choc des cultures, des interrogations qui restent en suspens. Mais à vrai dire, la collectivité n’a pas de plan B, sinon un scénario périlleux. Elle votera en faveur d’un transfert de garanties comme un gros contingent d’élus socialistes.

Mariage de raison
Des élus frileux au départ mais se résignant à ce mariage de raison. « Je ressors plus rassurée que je n’étais entrée, constate Véronique Ferreira, maire PS de Blanquefort, présidente de la commission des finances à la Métropole. Je suis convaincue à 80 %. »
Communauté d’avenir, le groupe d’Alain Juppé (lire ci-dessus) votera comme un seul homme. Les voix dissonantes viennent des élus bordelais d’opposition. Notamment Pierre Hurmic (EELV) : « Je n’ai rien appris sur le fond. Je lui ai demandé pourquoi il ne rachetait pas le stade. Il m’a répondu que c’était un mystère dans une énigme. Je lui retourne le compliment : son audition est un mystère dans une énigme. » Il votera contre.
Pour Max Guichard (Cenon) du Parti communiste : « Nous sommes face à un groupe, nous avons vu le gestionnaire, mais celui qui va détenir le pouvoir, King Street, nous ne le verrons jamais. » Néanmoins, son groupe ne votera pas contre mais s’abstiendra. « Nous ne nous prononçons pas sur la gestion future du club. Mais sur la garantie pour le stade. Et nous ne souhaitons pas que le stade se casse la figure », explique-t-il.
Les élus, comme la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), restent dubitatifs sur la gestion sportive du club. « Mais là, le risque zéro n’existe pas, difficile d’avoir des garanties sur les résultats, souffle Jean Touzeau, maire de Lormont. Ce que nous avons compris, c’est qu’il entend capitaliser sur le football français et la marque Bordeaux à l’international. »
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